




POURQUOI LE SWARTLAND ?
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COMME UNE EVIDENCE !
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Après avoir parcouru et étudié plusieurs régions viticoles dans le monde, l’Afrique du Sud s’est imposée comme une évidence.
Près de quatre siècles d’histoire viticole, un patrimoine exceptionnel de vieilles vignes, une diversité géologique, des cépages adaptés depuis les débuts de sa viticulture et une situation unique à la croisée de trois océans permettent un climat méditerranéen aux fortes amplitudes thermiques.
Mais c’est plus au nord, dans le Swartland, au 33ᵉ parallèle sud, que cette évidence est devenue conviction.
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Longtemps ignorée, cette région au climat méditerranéen, parmi les plus chauds et arides du pays, était jugée hostile. Il y a encore quelques années, on ne la voyait que comme une terre de l'arrière pays, bonne à livrer ses raisins aux coopératives alentour.
Son paysage sec et poussiéreux, aux allures de vieille Espagne, ne faisait rêver personne.
Aujourd’hui pourtant, ce même décor brut et lumineux est devenu l’une des sources les plus vibrantes du vin sud-africain, où naissent des vins frais, précis et d’une authenticité saisissante.
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OUTSIDERS !
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Convaincu par les vins et intrigué par leur équilibre inattendu, je souhaitais me rapprocher de l'endroit où la véritable âme vigneronne sud africaine se trouvait.
C'est ainsi que lors de mes premières vendanges dans le pays, je n’ai pas rejoint l’un des nombreux domaines de renom que compte le pays, ne souhaitant ni en apprendre d’une grande appellation hiérarchisée, ni de chais ultramodernes, ni de cépages internationaux.
C’est dans ces terres de révolutionnaires du Swartland, où chacun avance à sa façon, que j’ai voulu comprendre comment, dos au mur et face au climat, pouvaient naître ces vins d’une pureté et d’une authenticité rares.
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VIEILLES VIGNES, GÉOLOGIE ET RÉVOLUTION HUMAINE !
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J’y ai découvert de vieilles vignes défiant la sécheresse, à faibles rendements, cultivées avec courage, produisant des jus d’une intensité rare.
Le sol y joue un rôle essentiel : les granites du Paardeberg, apportent tension et acidité ; les schistes et grès façonnent des vins structurés, tendus et aériens ; tandis que le fynbos local (écosystème méditerranéen) ajoute des nuances aromatiques uniques.
Mais au-delà du terroir et de cette richesse géologique, c’est une révolution humaine qui m’a marqué.
Depuis une quinzaine d’années, le Swartland est le symbole du renouveau du vin sud-africain, porté par des vignerons libres et engagés : Eben Sadie, Adi Badenhorst, Chris et Andrea Mullineux, Callie Louw…
À travers la Swartland Revolution de 2010, ils ont valorisé le patrimoine des vieilles vignes et promu des pratiques agricoles respectueuses.
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​​​​​​LA CRÉATION DU SWARTLAND INDEPENDENT PRODUCERS
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De ce mouvement est né le collectif des Swartland Independent Producers (SIP), avec un cahier des charges exigeant :
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valoriser les vieilles vignes historiques (chenin, cinsault, grenache, syrah, palomino, muscat…) ;
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pratiquer une viticulture durable ;
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favoriser les fermentations indigènes, limiter le soufre et les additifs ;
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interdire les barriques neuves au-delà de 25 % et favoriser les contenants neutres (foudres, béton, amphores) ;
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refuser les cépages internationaux clonés pour se concentrer sur l’héritage sud-africain.
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Ces pionniers ont assuré leur descendance en formant la majorité des jeunes vignerons actuels, créant une communauté viticole solidaire et passionnée.
UN MODE DE VIE
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Ici, le rythme de la vigne et de la cave se confond avec celui de la vie : braai (barbecue local) et soirées pizza, rugby, sessions de surf à l’aube.
Cette simplicité joyeuse nourrit les vins autant que le terroir. La vigne n’est pas seulement un métier, c’est une manière de vivre.
Le Swartland ne se fatigue jamais : chaque année voit naître de nouveaux projets et la flamme se ravive sans cesse.
​L’énergie de cette région est contagieuse : liberté, inspiration et créativité se reflètent dans chaque vin.
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EN CONCLUSION ​​
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Le Swartland n’est pas seulement un lieu de production : c’est un lieu où les éléments sont là, où les vieilles vignes et les terroirs parlent fort, et où l’énergie humaine donne des ailes aux vins et à ceux qui les font.
J’y ai choisi de produire mes vins, convaincu que, dans ce paradoxe, résidait l’un des grands terroirs du monde.
C’est le début d’un long voyage, et l’envie de faire découvrir, verre après verre, la richesse de ce lieu.
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